Quand vous étiez à l’ISCOM, qu’est-ce qui vous a amené à vouloir faire ce que vous faites aujourd’hui ? Quelles ont été les étapes dans la définition de votre projet professionnel ?
FXLR : C’était assez vague au départ, je n’avais pas d’idée précise. L’ISCOM offre un champ assez large dans le domaine de la communication. Au début, je m’orientais davantage vers la création publicitaire. Cependant, au fil du temps, mon intérêt s’est élargi vers d’autres domaines.
Par exemple, j’ai eu la chance de découvrir le domaine des achats d’espaces média lors du cours d’une intervenante qui m’a marqué et que j’ai pu retrouver plus tard dans mon parcours.
Pouvez-vous nous parler de vos premières expériences professionnelles en tant qu’étudiant à l’ISCOM ?
FXLR : l’ISCOM a été un atout majeur dans mon parcours puisque l’école nous expose à différentes facettes de l’industrie, ce qui nous permet de découvrir des métiers variés.
Comme beaucoup au début, mes stages étaient principalement axés sur la gestion de projet. Une année, j’ai travaillé dans de plutôt grandes agences, mais c’est lors de mes travaux au sein du media Infrarouge Magazine que j’ai eu le déclic concernant la vente d’espaces publicitaires.
Mon rôle, aujourd’hui, est le fruit d’un cheminement initiatique : j’ai d’abord su que je voulais rejoindre une agences, puis dans le domaine des médias, avant de me tourner vers la vente d’espaces publicitaires. Tout cela n’était pas le fruit du hasard, mais plutôt une progression logique.
Quel parcours a été votre parcours post-ISCOM, en quoi consistait ce premier job (missions, responsabilités, objectifs) ?
FXLR : En cinquième année, ISCOM m’a permis de poursuivre mes études en obtenant un MBA à Winthrop University en Caroline du Sud, aux États-Unis. À cette époque, la publicité sur Internet était en plein essor, ouvrant de nouvelles opportunités sur le marché.
J’ai ensuite passé deux ans à Londres chez CNBC European Business, plongeant dans le monde professionnel et découvrant l’existence de Facebook, je me passionnais pour les nouvelles technologies.
De retour à Paris, j’ai rejoint l’équipe digitale de la régie chez Lagardere pendant deux ans. J’ai cherché à capitaliser sur mes atouts interculturels développés lors de mes expériences anglo-saxonnes au mieux. Puis au bout d’un certain temps, j’ai décidé de quitter Lagardère.
Mon parcours m’a ensuite conduit vers Specific Media, un réseau publicitaire, où j’ai fait mes premiers pas dans le domaine des ad tech. J’ai saisi l’opportunité de prendre des responsabilités, convaincu que l’on apprend toujours des situations les plus compliquées. J’ai également créé des liens avec des homologues d’autres marchés, ce qui est essentiel pour les entreprises qui ont besoin de contacts crédibles et de confiance partout dans le monde.
Enfin, j’ai participé à l’intrapreneuriat avec TubeMogule, avant que l’entreprise ne soit rachetée par Adobe.
Beaucoup de challenge donc !
FXLR : Oui, je fais partie de ceux qui pensent que pour avancer, il est nécessaire de sortir de sa zone de confort. Cette démarche n’est jamais sans conséquences. Je reste convaincu que la chance sourit aux audacieux ! C’est d’ailleurs ce qui m’anime à ce jour dans mon rôle chez Trade Desk : c’est le désir de revivre l’adrénaline des expériences passées.
Quelles compétences et soft skills sont, d’après vous, nécessaires pour travailler à un poste comme le vôtre ?
FXLR : Tout au long de ma carrière, j’ai compris une chose essentielle : l’humain est au centre de tout. Chez The Trade Desk, par exemple, nous cultivons des valeurs fortes comme le respect, la transparence et la générosité. Ces piliers guident nos interactions avec nos collègues, clients et partenaires. Pour moi, un bon manager doit être capable de don de soi. L’intelligence émotionnelle est aussi importante que le QI car un leader ne peut pas exceller sur le plan professionnel sans posséder de caution émotionnelle.
Dans mon travail, c’est l’humain qui donne du sens à mes actions. J’ai réalisé que le succès professionnel ne peut être atteint sans une compréhension émotionnelle et une empathie envers les autres. Certes, atteindre les objectifs commerciaux de l’équipe me procure une certaine satisfaction, mais (humblement) ma mission dépasse ce cadre. C’est aussi voir mes collaborateurs s’épanouir personnellement – qu’ils se marient, procèdent à un achat immobilier, réalisent des voyages en famille, etc. Aujourd’hui, si je cherche à intégrer de nouveaux collaborateurs, à les faire évoluer, et à soutenir ceux qui nous suivent depuis longtemps, c’est que l’aventure humaine fait partie des motivations.
Avec le recul, et à partir de vos apprentissages les plus significatifs au cours de votre carrière, quels conseils pourriez-vous donner à quelqu’un qui souhaiterait marcher dans vos pas ?
FXLR : Énormément se renseigner ! Imprégnez-vous de l’écosystème des start-ups et des médias. Plongez dans la presse spécialisée, abonnez-vous à des newsletters d’influenceurs et restez à l’écoute des tendances du marché. Constamment accomplir des travaux d’audit sur le marché, c’est s’armer face à une concurrence très rude. Différenciez-vous. Renseignez-vous. L’apprentissage doit être constant.
La pige ouvre les portes de l’anticipation. Dans sa carrière professionnelle, il est important de ne jamais être dans la réaction.