Sixtine Donot – Promo 2022

Quand vous étiez à l’ISCOM, qu’est-ce qui vous a amené à vouloir faire ce que vous faites aujourd’hui, quelles ont été les étapes dans la définition de votre projet professionnel ?

L’ISCOM nous permet de découvrir un très large aspect des métiers de la communication. Grâce aux nombreux stages qui nous sont proposés, j’ai pu affiner petit à petit mon projet professionnel, voir ce que j’appréciais ou non. Il fallait définir quel métier de la communication pourrait me convenir, ainsi que le secteur. J’ai fait un premier stage en agence RP, puis un second dans l’hôtellerie de luxe, un autre en agence de communication, pour finalement faire mon alternance à nouveau chez l’annonceur, dans le secteur du luxe. Je voulais profiter de ces nombreux stages pour tester autant l’agence que l’annonceur. In fine, j’aurais du mal à dire aujourd’hui celui que je préfère car chacun a ses avantages et ses inconvénients. Néanmoins mes stages m’ont permis de confirmer l’appétence que j’avais pour la communication globale d’entreprise, les RP, et l’événementiel.

Quel parcours avez-vous suivi après l’ISCOM ? En quoi consistait votre premier job (missions, responsabilités, objectifs) ?

J’ai intégré le programme International Global Communications en 1ère année, et j’y suis restée jusqu’à la 5ème année. Peu d’écoles, et surtout d’écoles de communication, proposent des parcours 100% en anglais comme celui de l’ISCOM. Dans un monde en perpétuelle évolution, et de plus en plus globalisé, il me semblait impératif d’évoluer dans un milieu anglophone.

Je suis maintenant en poste chez Publicis Conseil, agence créative du groupe Publicis, en tant que Chargée de la communication, en CDI. Le poste consiste à porter l’image de l’agence en externe et en interne. Pour l’externe, cela passe bien sûr par les relations presse sur les différentes créations, campagnes de l’agence, par les relations avec les publics, et l’événementiel (événements avec les journalistes, influenceurs, salons tels que Vivatech, etc.). Je suis également chargée de la communication interne. Beaucoup d’événements internes sont également organisés, le but étant de fédérer et fidéliser au mieux les collaborateurs, et assurer leur bien-être au sein de l’agence.

Quelles compétences et softskills sont d’après vous nécessaires pour travailler dans votre domaine ?

L’esprit d’équipe est primordial. Nous travaillons sur de nombreux sujets au sein de l’équipe communication, mais également avec les autres teams commerciales, créa, et la cohésion est un élément majeur.

L’anglais est bien sûr important, de manière générale comme expliqué précédemment, mais particulièrement pour nos métiers, et c’est ce que je retrouve notamment lors d’organisation d’interviews avec des médias internationaux.

La curiosité car nos métiers évoluent tous les jours. Pour continuer d’avoir une vraie valeur ajoutée il est important de rester à l’écoute du secteur, des nouvelles tendances, de l’actualité en général, et de celle de nos clients en particulier.
Cela permet notamment de cerner au mieux nos audiences, comprendre leurs besoins, et d’adapter nos messages pour maximiser le ROI. Finalement, nos communications doivent tenir compte des tendances et des phénomènes de mode pour rester en phase avec les attentes du moment.

L’organisation. Une de mes managers m’avait fait la remarque suivante : la communication c’est comme un mille-feuille. Elle voulait dire que nous jonglons au quotidien avec quinze sujets en même temps, et qui parfois n’ont rien à voir les uns avec les autres. Il faut de l’agilité et beaucoup de rigueur, parce qu’on peut facilement perdre le fil. Les sujets étant en général intéressants et motivants, ça reste une chance d’avoir autant de tâches diverses au quotidien. On a la garantie de ne jamais s’ennuyer.

Avec le recul, quel(s) conseil(s) pourriez-vous donner à quelqu’un qui souhaiterait marcher dans vos pas ?

De manière générale, je dirais qu’il faut mettre à profit toutes les opportunités de stage pour tester différents aspects de la communication. C’est une chose de les étudier en cours, cela en est une autre de les gérer dans l’opérationnel. Cela permettra d’avoir le recul nécessaire sur ce qui vous convient ou non en communication, et les stages sont fait pour ça. J’ai eu la chance d’effectuer un Erasmus à Amsterdam dans un programme d’analyse tendancielle car le métier de planneur stratégique m’intéressait beaucoup. J’ai vraiment apprécié l’étudier de façon théorique et au travers de cas concrets pendant 6 mois. Mais cela m’a permis de me rendre compte que ce n’était pas ce qui pouvait me convenir sur le long terme.

J’entends parfois des étudiants me dire qu’il faut rester dans une même branche sur chacun des stages effectués afin d’avoir une certaine légitimité, une cohérence. Mais lorsqu’on ne sait pas exactement ce qu’on veut faire dès la première année, ce qui est plutôt normal, il ne faut pas avoir peur de se lancer et découvrir différentes choses lors de différents stages; tant que l’on développe un bon storytelling pour justifier ses choix.

Un autre conseil serait de ne pas trop se fier aux « on dit que ». Là encore, j’ai eu beaucoup de retours de connaissances qui travaillent aussi dans la communication et qui me disent, par exemple, que le travail en agence à mauvaise réputation, et qu’il y a énormément de pression, etc. Pour avoir eu différentes expériences tant en agence que chez l’annonceur, je peux affirmer aujourd’hui que ce n’est pas tant une question d’agence ou d’annonceur, mais plus une question de management. L’ambiance dépendra de l’équipe dans laquelle vous tombez et du manager que vous aurez. Aller dans une start-up ne vous garantit pas de travailler dans une ambiance cool, pas plus que travailler en agence vous fera forcément finir à 23h tous les soirs. A mon sens, tout est une question d’équipe. Le management ça s’apprend, c’est un métier. Tout le monde n’est pas forcément fait pour manager une équipe, et c’est là que les répercussions peuvent être néfastes.

J’ai failli ne pas tester les stages en agence à cause de ces fameux « on dit que », mais résultat des courses, la team la plus bienveillante que j’ai pu avoir de toutes mes expériences était chez Publicis Conseil, et c’est du reste pour cette raison que j’ai souhaité revenir et que j’y suis à nouveau aujourd’hui en CDI.

Faites-vous vos propres opinions, vos propres expériences, … c’est les seules qui comptent.

Quel est votre plus gros succès professionnel ? Votre plus grande difficulté ?

J’ai effectué mon stage de 4ème année chez Publicis Conseil dans l’équipe communication. Je pense que mon plus gros succès professionnel, à ce jour, a été de revenir dans l’équipe en CDI, après une alternance chez LVMH. C’est pour moi un vrai succès car cela confirme que j’avais laissé une bonne impression. Pour ma part, j’ai adoré ces six mois passés au sein de cette belle agence, et j’ai été ravie de pouvoir y retourner.

En ce qui concerne ma plus grande difficulté, je vous dirais que lors d’une de mes expériences, j’ai été confrontée à un management assez compliqué. J’adorais ce que je faisais et les personnes de mon équipe, mais je souffrais d’un responsable qui avait quelques lacunes en management. C’est parfois compliqué de prendre du recul dans ce genre de situation et de savoir comment agir, surtout quand tout cela est assez nouveau. Une telle difficulté reste un bon enseignement malgré tout. Cela m’a permis de voir dans quel environnement je peux m’épanouir et m’impliquer. Il est normal d’être confronté à un certain niveau d’exigence, mais il doit être associé à une bonne dose de bienveillance. C’est ce que j’apprécie chez Publicis où j’ai la chance d’évoluer au sein d’une équipe efficace et attentionnée.

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