Quel parcours avez-vous suivi avant de rejoindre l’ISCOM ?
Assez traditionnellement, un bac ES, mais juste après et plus atypique (et pas tendance à l’époque), un BTS de Gestion et Marketing Hôtelier. J’avais le souhait de monter mon propre restaurant. Cependant, je me suis rendu compte que ce qui me plaisait c’était de concevoir, faire parler, faire venir, créer de la relation… bref, faire de la communication !
Une fois à l’ISCOM en Master, comment avez-vous choisi votre domaine de spécialisation ?
J’ai tout de suite opté pour une « suite logique » et en lien avec mon premier cursus post bac. Donc, je me suis orienté vers l’événementiel, donc REP.
Par la suite, comment s’est déroulée votre première insertion professionnelle ?
Lors de mes stages en 3ème année, j’ai travaillé au sein de la rédaction du WAD Mag puis j’ai continué entre mes stages et ma 4ème année à y aller tous les jours après les cours. Le premier magazine qui parlait des cultures urbaines. Ultra-créatif, il mettait en avant l’énergie de la rue et les marques de modes « streetwear » qui n’étaient pas du tout visibles dans les magazines… Et c’était un temps où l’on pouvait encore se voir refuser l’entrée dans les clubs parce qu’on portait des jeans et surtout des baskets !
Et pour mon stage de 4ème année, j’ai intégré l’agence de marketing services du groupe Ogilvy.
En quoi consistait ce premier pas dans le monde du travail ? Quelles étaient vos missions, responsabilités, objectifs ?
J’étais chef de projets. Je travaillais pour plusieurs comptes : Sony, Ford, Michelin, …
Les missions étaient assez traditionnelles en tant que CP. Cependant, la diversité des comptes et des opportunités offertes par le marketing service m’ont permis de faire de l’activation en magasin, travailler sur des lancements produits et donc faire du brand content, de la publicité (print/TV), de l’évènementiel, des opérations promotionnelles, …
Qu’est-ce qui vous a amené à vouloir faire ce que vous faites aujourd’hui (les étapes du développement personnel) ?
De l’hôtellerie, à la presse, puis pendant mes 20 ans en agence, j’ai toujours eu l’amour de l’avant-garde, de l’analyse des comportements, des innovations (social media, chatbots, web3 avec le metaverse et les NFT …), mais aussi la volonté de raconter de belles histoires, faire vivre des expériences singulières et exclusives à des publics / tribus.
J’ai également un très grand plaisir à travailler pour les marques de luxe. Plus spécifiquement, mon expertise dans les cultures urbaines m’a permis de mettre en exergue les les « nouveaux » consommateurs du luxe.
Donc si je regarde dans le rétroviseur, proposer aujourd’hui un media qui va se concentrer sur un support papier, fait du sens. Car pour l’avoir vécu, là où le digital devait nous faire gagner du temps… nous en perdons inutilement en consommant du snack content en permanence, en étant alertés en permanence par toutes les dernières news (pro, perso, presse, de marques, …). Or, un des luxes ultimes… n’est-ce pas de pouvoir se reconnecter à soi, aux autres, aux mondes qui nous entourent? Par conséquent, le luxe c’est le temps. Et un support papier, c’est aussi l’occasion de faire une pause pour soi.
Mais on ne se limitera pas au support papier… car une marque (surtout media) se doit d’être accessible sur tous les media (on, off line et « live »), mais aussi être communautaire.
Donc toutes mes expériences, en agence, m’ont servi pour la conception / l’idée du mag et vont me servir au quotidien pour répondre aux attentes des lecteurs et des annonceurs.
Quelle différence notez-vous entre vos expériences en entreprise, en agence et en auto-entreprenariat ? Finalement est-ce qu’une expérience en complète une autre ?
Comme je viens de le dire chaque expérience (positive ou négative) apporte une pierre à l’édifice.
Il faut savoir regarder derrière soi, être curieux, savoir analyser … pour construire avec tout cela.
Quelles sont vos missions aujourd’hui ?
Alors, cela est complexe à décrire… c’est extrêmement varié ! Entre la stratégie globale de l’entreprise (structures juridiques, financières sur les années à venir), construire l’ensemble de l’écosystème du media, sélectionner les partenaires, les contributeurs, … Il faut aussi définir aussi les politiques commerciales, de distribution. Et nous allons rapidement arriver sur une partie « production ».
Quelles compétences sont d’après vous nécessaires pour franchir le cap de l’auto-entreprenariat ?
« Être un mouton à 10 pattes » et être un bon jongleur. Mais surtout l’envie de ne jamais s’ennuyer et se remettre tous les jours en question.
Avec le recul, quel(s) conseil(s) pourriez-vous donner à nos étudiants ou aux Alumni qui débutent ?
La curiosité et le réseau sont vos atouts. Échanger, partager, s’enrichir de chaque instant, chaque rencontre, chaque lecture, …
Un mot sur votre expérience en tant qu’intervenant à l’ISCOM ? (cours, matière enseignée, …)
J’ai enseigné à l’ISCOM Paris en marketing viral. Aujourd’hui à l’ISCOM Rennes en planning stratégique. C’est l’occasion de pouvoir rencontrer des talents bruts et parfois de futurs collaborateurs.
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