- Quand tu étais à l’ISCOM, qu’est-ce qui t’a amené à vouloir faire ce que tu fais aujourd’hui, quelles ont été les étapes dans la définition de ton projet professionnel ?
À vrai dire pas grand chose. Siècle Digital était un projet développé en parallèle de mes études, et il m’a surtout aidé à acquérir des compétences et des connaissances supplémentaires.
Effectuant ma troisième année d’alternance, les expériences m’ont plutôt fait envisager une carrière dans le digital, soit dans le retail, soit en marketing, en agence ou chez l’annonceur.
Les étapes qui m’ont finalement poussé vers la création d’une entreprise pour Siècle Digital sont plutôt nées d’échanges, et de l’envie de construire un projet de bout en bout.
- Quel parcours as-tu suivi après l’ISCOM ? En quoi consistait ton premier job (missions, responsabilités, objectifs) ?
Mon premier job a été celui de dirigeant d’entreprise. Un bien grand mot au départ, puisque les premières tâches ont été de professionnaliser ce qui était alors encore un blog, participatif. Tout était à faire et à apprendre : finance, droit social, management, gestion éditoriale, règles déontologiques du journalisme… Des responsabilités à tous les niveaux donc, opérationnelles, managériales, et stratégiques.
L’objectif principal a été de créer une société viable, avec un modèle économique associant agence conseil et presse en ligne.
- Parle-nous de « Siècle Digital » (création, évolution, direction, Shine media…)
Siècle Digital est né, en 2013, de la volonté d’informer les professionnels sur le digital, son économie, ses transformations, ses régulations, ses bonnes pratiques… Les évolutions de ce secteur et sa porosité avec celui de la tech nous ont conduits à approfondir les sujets abordés et élargir notre ligne éditoriale, aujourd’hui si singulière.
Le site a beaucoup évolué ces dernières années, tant sur le traitement éditorial, que dans son intégration dans le monde de la presse, ou plus récemment son modèle économique avec une offre par abonnement.
En 2016, à la sortie de nos études, nous avons créé Shine Media avec Arnaud Verchère, co-fondateur de Siècle Digital. Il dirige aujourd’hui le développement de l’agence (shine media) et moi je m’occupe du site. Siècle Digital appartenant à Shine Media.
- Quelles compétences et softskills sont d’après toi nécessaires pour travailler dans ton domaine ?
J’en choisirai une de chaque type.
Côté compétence, la maîtrise du français est évidemment à placer en premier. Je le constate tous les jours, et cela fait très vite la différence, que ce soit dans mon métier, mais finalement tous les autres. Le journalisme, en plus d’une certaine empathie pour être accessible à tous, demande de faire un exercice linguistique créatif.
La curiosité est certainement la softskill que je trouve le plus important. Il démontre la volonté d’un(e) journaliste d’aller au bout des choses, de creuser, d’investiguer, de compléter ses propres connaissances d’un sujet… C’est ce qui permet de progresser plus vite que les autres.
- Avec le recul, quel(s) conseil(s) pourrais-tu donner à quelqu’un qui souhaiterait marcher dans tes pas ?
Commencez le plus tôt possible… Je pense que nous avons eu de la chance, car prendre une place dans ce secteur, que l’on couvre une niche ou non, c’est très difficile. Même après 10 ans, cela reste un challenge de tous les jours.
L’autre conseil que je pourrais donner, c’est de rester concentré. Développer ses compétences, apprendre de nouvelles choses comme diriger un média, ou une entreprise, ça vient avec le temps, à condition de rester concentré, et d’être discipliné. Ça veut aussi dire savoir s’accorder du temps où l’on se coupe du travail, pour mieux y retourner.
- Quel est ton plus gros succès professionnel ? Ta plus grande difficulté ?
Le plus gros succès sera atteint cet été, lorsque Siècle Digital fêtera ses 10 ans. J’anticipe un peu, mais l’état des lieux devrait être plus qu’honorable, et nous serons dans les meilleures dispositions pour les prochaines années.
La plus grande difficulté, c’est peut-être de gérer les gens. Ça ne s’apprend pas dans un manuel ou à l’école, et surtout, ça s’apprend en faisant des erreurs. Ça demande beaucoup d’introspection, d’accepter d’être imparfait, quand on attend d’un dirigeant ou de son employeur qu’il le soit. L’humain c’est certainement la partie la plus importante dans une entreprise.
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