Violaine Maka – Promo 2013

Quand tu étais à l’ISCOM, qu’est-ce qui t’a amené à vouloir faire ce que tu fais aujourd’hui ?

J’ai dans un premier temps découvert lors d’un de mes cours à l’ISCOM, le placement de produit. Moi qui ne me sentais pas à l’aise dans les métiers en agence ou chez l’annonceur en tant que chef de publicité, j’ai su que c’était la voie que je voulais prendre. J’ai mis tout en œuvre pour faire ce métier et j’y suis parvenue pendant plus de 6 ans. J’ai acquis une solide expérience en tant que cheffe de projet et cela m’a amenée à intégrer une société en tant que chargée de communication par la suite. Ce sont ces expériences et une opportunité qui m’ont poussée à me mettre à mon compte il y a plus de 3 ans.

Quel parcours as-tu suivi après l’ISCOM ? En quoi consistait ce premier job (missions, responsabilités, objectifs) ?

Après l’ISCOM, j’ai intégré une agence de communication spécialisée dans le cinéma. J’ai été cheffe de projet pour les placements de produits et le partenariat marketing en sortie de salle sur une quinzaine de films. Cela consistait, dans un premier temps, à une étude de scénario pour identifier les placements possibles et à la réalisation d’une recommandation à présenter au producteur. Une fois la validation du producteur obtenue, je m’occupais de la recherche de marques et je réalisais tous les supports utiles aux commerciaux pour qu’ils puissent démarcher ces marques. Une fois l’accord des marques obtenu, j’étais responsable du projet et j’organisais toute la logistique des envois des produits pour le tournage et la mise en décors des produits sur le tournage. Nous préparions ensuite le partenariat marketing pour la sortie en salle du film. Selon le type de partenariat, il pouvait y avoir du relais on-pack, des sites internet dédiés, des produits dérivés, etc. J’étais le lien entre la marque qui réalisait les différents supports de communication et le distributeur du film qui mettait à disposition la charte graphique du film ainsi que des places de cinéma gratuites et des goodies du film. Juste avant la sortie du film, je recevais les images du film où le placement de produit était présent afin de valider contractuellement avec la marque le placement. Nous invitions également la marque à une projection en avant-première pour acter cette validation. Une fois le film sorti et les partenariats réalisés, je réalisais un compte rendu au distributeur du film des résultats obtenus par le partenariat.

Quelles compétences et soft skills sont, d’après toi, nécessaires pour travailler en tant que consultante ?

Je pense que mes différentes expériences et le fait d’avoir travaillé à la fois avec des agences, des annonceurs, des producteurs et des distributeurs m’ont appris à m’adapter à ma clientèle en tant que consultante. Il est essentiel de prendre en compte que chaque client est différent et a un mode de fonctionnement d’entreprise différent. Pour beaucoup de mes clients, la communication n’est pas leur métier et ils viennent me voir parce qu’ils n’y connaissent rien. Il est important alors d’être pédagogue. Il faut aussi avoir une vision d’entreprise et savoir s’organiser. En tant que consultante, je suis à la fois la créative, la rationnelle, la comptable et la responsable administrative et financière de mon entreprise. En d’autres termes, il faut être capable de tout gérer en même temps, un vrai couteau suisse !

Parle-nous de ton expérience en tant que consultante indépendante.

J’ai commencé avec une entreprise parisienne spécialisée dans le celebrity marketing. Mon client était seul dans son entreprise et son atout principal était son réseau. Il était capable de mettre en relation une multitude de personnalités avec de nombreuses marques. Puis il a été confronté à un appel d’offres et m’a appelée pour l’aider à y répondre. J’ai ensuite travaillé quelques mois de plus avec lui pour lui fournir plusieurs supports de communication de qualité pour lui permettre de rechercher de nouvelles marques à mettre en relation avec les personnalités qu’il suivait.

J’ai ensuite rejoint la région montpelliéraine et j’ai travaillé pour une société de construction de la région. Cette société a 30 ans d’existence et n’avait jusqu’alors jamais eu besoin de communication, puisque ses clients étaient des professionnels, et tous leurs contrats venaient d’appels d’offres. Mais ils ont élargi leurs services et ont ouvert une branche de rénovation énergétique dédiée aux particuliers. Ma mission pour eux a été, dans un premier temps, de les conseiller sur la stratégie de communication à adopter pour l’ouverture de ce service. Je les ai ensuite accompagnés dans la compréhension et les échanges avec l’agence de communication que je leur avais conseillée. Dans ce travail stratégique avec l’agence, ils ont décidé de d’intégrer le Groupe pour communiquer sur l’ensemble de leurs services. J’ai donc continué ma mission en créant un service communication pour l’ensemble du Groupe, en mettant en place les différentes actions de communication prévues par l’agence et en réalisant de la communication interne pour le groupe.

En parallèle, j’interviens auprès de clients n’ayant pas la possibilité de faire appel à une agence pour des missions de mise à jour de site internet, de réalisation de supports de communication, ou de conseil stratégique et de création de contenus (réseaux sociaux, événements, …).

Avec le recul, quel(s) conseil(s) pourrais-tu donner à quelqu’un qui souhaite marcher dans tes pas ?

Mon premier conseil pour être consultant(e) c’est avant tout de ne pas avoir peur de faire son expérience avant de se lancer. Aujourd’hui, mon expérience est mon gage de qualité. C’est grâce à tout ce que j’ai fait dans mon parcours qu’on me fait confiance. Avoir l’esprit entrepreneurial est essentiel, mais rien ne remplace l’expérience.

Mon deuxième conseil serait de ne pas perdre de vue son objectif. Si on a trouvé ce qui nous fait vibrer, il faut tout donner pour l’atteindre. Ma passion pour le placement de produit m’a portée, et c’est ce qui m’a rendue meilleure dans mon travail.

Quel est ton plus gros succès professionnel ? Ta plus grande difficulté ?

Mon plus grand succès professionnel, c’est d’avoir réussi à faire le métier de mes rêves. Et si je dois citer la meilleure réussite parmi tous mes projets, ce serait le placement et le partenariat marketing réalisé sur le film « Les Tuche 3 » avec la marque « La Frite, C’est la Fête », qui a été un partenaire incroyable sur ce film, ainsi que les marques Blanc de Bœuf et Lidl. Nous avons communiqué sur le film dans plus de 2000 friteries en France, créé une Friterie Les Tuche qui a sillonné les routes lors des avant-premières et des interviews radio, créé une sauce Tuche vendue en magasin, organisé des jeux concours pour faire gagner des centaines de places de cinéma, et bien d’autres choses encore.

Ma plus grande difficulté a été la gestion « humaine ». Me confronter aux difficultés d’une entreprise et à différents types de patrons dont la priorité est leur entreprise et non leurs employés a été d’une grande difficulté pour moi, qui m’investissais énormément dans l’entreprise. Mais cela m’a appris à donner autant que je pouvais dans ma vie professionnelle sans pour autant me négliger complètement. C’était simplement la leçon de la réalité de l’entreprise, et c’est aussi à cela que servent les expériences.

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